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Le château de Chaumont-sur-Loire, la culture au vert

Magnifique édifice érigé à la fin du XVe siècle, le château de Chaumont-sur-Loire, incarne à la fois la grandeur architecturale du Val de Loire mais aussi le renouveau culturel de la région qui a su impulser à ces imposants vestiges de l'Histoire de France, une identité contemporaine. Ainsi depuis plus de 30 ans, le Domaine de Chaumont accueille le Festival international des Jardins, merveilleux et poétique rendez-vous de paysagistes du monde entier ; et ouvre en parallèle ses portes et son parc, depuis une quinzaine d’années, aux artistes de la Saison d’art. Les amateurs de plus en plus nombreux succombent avec enthousiasme à cette fête de la créativité "made in Chaumont-sur-Loire" !

La sphère en métal de Klaus Pinter, une œuvre monumentale présentée au château de Chaumont-sur-Loire

L’art sous toutes ses formes au Domaine de Chaumont


Ce bijou de château Renaissance – construit entre le XVème siècle et le tout début du XVIème siècle - est devenu au fil des ans, un rendez-vous incontournable des amateurs d'art contemporain. Successivement propriété de la reine Catherine de Médicis, qui s’en servait comme rendez-vous de chasse et comme étape entre les châteaux d’Amboise et de Blois - puis de sa rivale Diane de Poitiers, la famille de Broglie l'a finalement cédé en 2008 à la Région Centre - Val de Loire.


Son allure romantique et son histoire particulièrement riche expliquent bien sûr le succès du Domaine, mais l’on doit son repositionnement sur la scène culturelle française à Chantal Colleu-Dumond, sa directrice et accessoirement petite fille d'horticultrice. Cette commissaire d’exposition visionnaire est à l’origine de la métamorphose de Chaumont en "château d’art". Son credo : réinventer le château, son parc, ses granges et son écurie en donnant carte blanche à des artistes qui, chacun dans leur style personnel, déclinent le thème de la nature et du vivant.

" Les artistes nous apprennent à regarder autrement. Certaines œuvres sont posées dans la nature et nous permettent de contempler, d’épouser du regard, les paysages. Toutes appellent avec poésie à poser un regard différent sur notre environnement."

Le millésime 2024 de la Saison des Arts est un clin d’œil à l’esprit des jardins du château de Bomarzo en Italie avec monstres, folies, personnages fantastiques inspirés de l’univers des contes ou de la mythologie qui surgissent comme par magie des bosquets du Parc historique.   


Impossible de ne pas citer La Grotte Chaumont de Miquel Barceló aux dimensions exceptionnelles – près de 8 tonnes – en forme de gueule de monstre ou de grotte... Non loin de là, les figures géantes tissées de corde de Prune Nourry méritent une visite avec leurs immenses silhouettes anthropomorphes se transformant en arbres sous nos yeux. Dans le château, une quarantaine de paysages du peintre Vincent Bioulès viennent subtilement interroger le visiteur qui termine sa déambulation avec les lustres suspendus de Pascale Marthine Tayou installés dans la Grange aux abeilles, symbole d'une hybridation anarchique de la nature et des matériaux-déchets de l’humanité !   

  

Des œuvres qui, d'une certaine manière, jouent une partition subtile avec l'élégance et le raffinement du château de Chaumont et magnifient son parc, ses points de vue sur le fleuve royal et l’ingéniosité architecturale des bâtisseurs de l’époque.  



Les jardins du château de Chaumont en folie


Outre ses expositions permanentes et temporaires d'art contemporain, le château de Chaumont-sur-Loire accueille chaque printemps le célèbre Festival international des Jardins. Le principe est simple : trente paysagistes du monde entier sont invités par le domaine à créer une scénographie sur un thème imposé. Les jardiniers créatifs n’en finissent plus de repousser les limites de l'art paysager à la grande joie des visiteurs toujours plus enthousiastes. Les familles sont plus que bienvenues dans ce paradis végétal où l'imagination est reine.


Finlandais, indien, chinois, coréen, britannique, néo-zélandais... la richesse du Festival réside à la fois dans la pluralité d’origines de ses participants mais aussi dans la diversité des thématiques abordées comme "Jardins des Péchés Capitaux", "Ordre et Désordre au Jardin", "Jardins Corps et Âme" ou encore “Jardins résilients”. L'édition 2024 est consacrée aux "Jardin, source de vie" au cœur d’une nature qui nourrit, guérit, apaise et ressource.


Un challenge relevé par ces jardiniers avant-gardistes qui réinventent chaque année l'art paysager. En 2023, l’Anglais James Basson a créé l’évènement en proposant un "jardin sec" où le gazon a été remplacé par 50 plantes qui ne s’arrosent, ni ne se tondent. Quand l’eau se fait rare et que l'urgence climatique devient une réalité, le jardinier se fait inventif.


À sa manière très personnelle, Chantal Colleu-Dumond, la directrice du Domaine perpétue l’esprit des derniers propriétaires du château. En effet, le prince et la princesse de Broglie étaient des passionnés d’horticulture. Ils ont fait appel, à la fin du XIXe siècle, à l’illustre architecte paysagiste Henri Duchêne pour aménager des serres, une orangerie et un vaste jardin d’hiver où ils prenaient soin de leurs collections végétales. En douceur, la boucle est bouclée, les traditions respectées avec ce festival devenu un haut lieu de la culture verte en France.


Jardin de MesoStudio, "Les bulbes fertiles" présentée au Festival international des Jardins de Chaumont en 2011

Chaumont, un château en perpétuel mouvement


La liste des événements qui ponctue l’année au Domaine de Chaumont est sans fin. C’est l’une des caractéristiques de ce château dont la direction, c’est le moins que l’on puisse dire, ne se repose pas sur ses lauriers. Chaumont–Photo-sur-Loire, les Botaniques de Chaumont-sur-Loire, les ateliers du Domaine, Conversations sous l’arbre, les Décors d’hiver et bien sur le Festival international des Jardins et la saison des Arts... il se passe toujours quelque chose entre les murs du château ou dans les jardins historiques.


Le domaine vit, bouge, s’agrandit et se diversifie. En 2012, les Prés du Goualoup sont ajoutés au Parc historique. Soit 10 hectares supplémentaires, confiés au paysagiste Louis Benech, qui ont permis de créer des jardins pérennes consacrés à l’art paysager chinois, japonais et anglais. En 2024, ce sera au tour de l’Afrique du Sud d’avoir un espace dédié à sa flore.


En 2022, pour le 30ème anniversaire du Festival des Jardins, le Domaine s’est offert "son" hôtel : le Bois des Chambres (39 clefs). Dans l’ancienne Ferme Queneau à laquelle ils ont adjoint deux nouveaux bâtiments, les architectes Patrick Bouchain et Loïc Julienne ont conçu un hôtel fidèle à la philosophie de Chaumont-sur-Loire, où les arts épousent harmonieusement la nature. Pas de climatisation ni de télévision dans ces constructions où le bois et le lin prédominent et qui offrent des petites alcôves intimistes, des suites "perchées" plus spacieuses et des cabanes que l'on rejoint en traversant... le jardin, évidemment !


Cette nouvelle offre est complétée par l’étonnant bâtiment au toit de chaume qui abrite le restaurant Le Grand Chaume. C’est le chef Guillaume Foucault, étoilé dans son précédent établissement de Vendôme, qui est aux manettes de ce nouvel opus gastronomique du Val de Loire. Nul doute que sa cuisine saine et gourmande va rapidement attirer les radars du guide Michelin à Chaumont-sur-Loire où l’expérience culturelle se vit à 360°.

Le château de Chaumont-sur-Loire avec Hiddenist Nos voyages gourmets Chef’s Escapes imaginés par le Chef deux étoiles au guide Michelin, Christophe Hay, vous permettent de visiter le Domaine de Chaumont à la date que vous souhaitez. Pendant votre week-end ou un séjour un peu plus long, le Chef étoilé, dont le restaurant est situé à Blois, vous a concocté des expériences gourmandes mais aussi des découvertes culturelles exceptionnelles pour une immersion exclusive dans la Vallée des Châteaux.



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